Les équipes disparues de la LNH
Les Wanderers de Montréal

Saviez-vous que lors de création de la Ligue Nationale de Hockey en 1917, il y a parmi les équipes fondatrices deux équipes de Montréal? En plus des Canadiens, les Wanderers. L’équipe disputa qu’une seule saison sous l’égide de la LNH. En effet, elle pliera baggages dès l’année suivante, en 1918.

Il reste que pendant ses 15 années d’existence, entre 1903 et 1918, l’équipe de Montréal était une puissance du Hockey. Dans l’ère pré-NHL, elle a déclarée 10 fois championne de la Coupe Stanley. Cela représente plus de coupe que certaines équipes originales tels que le Bruins, les Blackhaws de Chicago ou les Rangers de New-York.

Si les dix victoires pour la coupe peut sembler impressionnantes, il est important de rappeler qu’à l’époque, plus d’une coupe pouvait être décerné à l’intérieur d’une année. En effet, à l’époque, la Coupe était remise selon un système où l’équipe championne devrait défendre leur titre face à des équipes qui leur lançait un défi. Ainsi, il y avait plus qu’une finale de la Coupe Stanley par année.
Les Bulldogs de Québec
Avant les Nordiques, il y avait les Bulldogs.
Créés en 1880, les Bulldogs ont représenté la Capitale nationale pendant 40 ans. L’équipe, qui venait tout juste d’atteindre la Ligne nationale de hockey, tire sa révérence en 1920 faute de revenus nécessaires à ses opérations.

Les Bulldogs déménageront ainsi à Hamilton où ils deviendront les Tigers.
Ce club aura tout de même mérité les grands honneurs à deux reprises en remportant la Coupe Stanley (saison 1912 et 1913) en plus d’avoir cinq membres intronisés au Temple de la renommée du hockey (Joe Hall, Paddy Moran, Joe Malone, Rusty Crawford et Tommy Smith.)
Les Tigers d’Hamilton: cinq saisons… une grève et ils s’en vont.
Les Tigers d’Hamilton n’auront pas évolué très longtemps dans la Ligue nationale de hockey. Active de 1920 à 1925, l’existence de cette franchise est le résultat du déménagement des Bulldogs de Québec.

L’équipe ontarienne n’aura finalement pas connu un grand succès, cumulant 4 saisons de misère dès leur entrée dans la Ligue. À leur 5e saison, les Tigers accéderont à leur première finale. Mais la grève éclate entre les joueurs et la direction du club, les athlètes protestant contre l’absence de rémunération pour les séries éliminatoires.
Le commissaire de la LNH de l’époque, Frank Calder, intervient, mais ne trouve aucune solution avec les représentants des joueurs. Les joueurs sont suspendus en plus de recevoir une amende de 200$. Le club est donc éliminé des séries et déménagera quelques mois après pour devenir les Americans de New York.
Les Pirates de Pittsburg (Bonsoir, elle est partie !)
Il ne s’agit pas ici de l’équipe de Baseball ayant le même nom, mais plutôt de l’ancienne franchise de la Ligue nationale de hockey qui aura patiné de 1925 à 1931. Par le fait même, est la première équipe de hockey professionnelle à jouer en Pennsylvanie et la troisième seulement aux États-Unis (Bruins de Boston et Americans de New York).

Les Pirates n’auront pas marqué l’histoire du hockey grâce à leurs statistiques sur la glace, mais plutôt avec une nouvelle tactique de leur entraîneur de l’époque (James Cleghorn) qui aurait été le premier coach a utilisé la rotation de trios d’attaquants lors d’un même match.
Les difficultés financières du club auront raison de son existence. L’équipe emménagera à Philadelphie où elle arborera le noir, orange et le blanc sous le blason des Quakers.
Les Quakers de Philadelphie
Créée en pleine crise économique aux États-Unis, l’équipe des Quakers de Philadelphie n’aura même pas pu exister plus d’une saison. Les difficultés financières n’aident en rien l’équipe qui n’arrive pas à trouver le chemin de la victoire.

Les Quakers terminent une pénible campagne de 44 rencontres avec seulement 4 victoires, 4 matchs nuls et 36 défaites. Ils égalent avec cette fiche un triste record de la Ligue nationale de hockey : le moins de victoires en une saison complète qu’ils partagent avec les Bulldogs de Québec. L’aventure se termine en 1931, malgré l’optimisme des propriétaires qui souhaitent relancer les activités de l’équipe dans les années à venir.
La ville de Philadelphie ne reverra du hockey de la LNH qu’en 1967 lors d’une expansion. C’est la naissance des Flyers.
Les Eagles de St-Louis
Un autre club qui n’aura fait que passer. Les Eagles de Saint-Louis ont disputé une seule saison dans la Ligue nationale de hockey (1934-1935) eux qui ont dû cesser toutes activités en raison de problèmes financiers liés aux opérations et déplacements de l’équipe.
Les Eagles font alors partie de la division «canadienne» de la Ligue en raison du déménagement de la première édition des Sénateurs d’Ottawa à St-Louis. Les coûts reliés aux longs voyages pour affronter leurs adversaires (le Canadien, les Maroons et les Maple Leafs) couleront le club financièrement autant qu’au niveau des performances sur la glace. Ils termineront la saison avec une fiche de 11-31-6, pour un total de 28 points au classement.

Fanofpucks Posted in 1934–35 St. Louis Eagles season
En 1935, c’est déjà terminé pour les Eagles.
Tout comme Philadelphie, St-Louis pourra à nouveau apprécier du hockey de la Ligue nationale en 1967 lors de l’expansion qui créera six nouvelles franchises. C’est l’arrivée des Blues !
Les Maroons de Montréal – Les deux grandes solitudes…
Les Maroons de Montréal (principalement nommé le Montreal Hockey Club) sont une franchise créée en 1924 qui cohabite à Montréal avec le Canadien. Son existence a, entre autres, comme objectif de représenter la communauté anglophone de la métropole.
Une véritable rivalité se développe et les équipes s’entendent pour remettre un trophée (la George Kennedy Memorial Cup) au club ayant remporté le plus de duels lors de la saison régulière. Les Maroons la gagneront 7 fois en 14 saisons.
Outre l’animosité avec le Canadien, les Maroons ont tout de même connu du succès lors en remportant la prestigieuse Coupe Stanley en 1926 et 1935. L’équipe ne manquera les séries éliminatoires qu’à trois reprises en 14 années d’existence en plus d’atteindre trois fois la finale.

Cette image est disponible par l’entremise de Bibliothèque et Archives Canada sous le numéro de référence de la reproduction nlc-6602
La petite franchise n’échappera pas aux problèmes financiers qui affectent particulièrement les marchés plus faibles. La rivalité entre les deux clubs montréalais prend fin en 1938, alors que les Maroons arrêtent leurs activités.
Les Americans de Brooklyn
Les Americans de New York (ils deviendront lors de leur dernière saison les Americans de Brooklyn) est une franchise ayant participé aux activités de la Ligue nationale de hockey de 1925 à 1942.
Elle est la première équipe de hockey sur glace à voir le jour à New York, alors que les Rangers feront leur entrée l’année suivante (1926). Les Americans (ou Amerks) jouent leurs matchs à domicile au prestigieux Madison Square Garden.

Sur la photo: Harold Edward Joseph Simpson, surnommé Bullet Simpson.
Malgré leurs 17 saisons d’existence, le club n’arrive pas à remporter une seule Coupe Stanley. Ils participeront aux séries éliminatoires qu’à 5 reprises, n’atteignant jamais la grande finale.
L’entrée en guerre des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale aura raison des Americans, l’équipe étant essentiellement constituée de joueurs américains. Plusieurs éléments du club seront appelés à servir leur pays et les performances des Amerks sur la glace seront grandement affectées.
New York reverra une nouvelle franchise avec l’arrivée des Islanders, en 1972.
Les Golden Seals, une franchise «par la bande»
Les Golden Seals de la Californie font leur arrivée lors du repêchage de 1967 (qui d’ailleurs se déroule à l’hôtel Reine Élizabeth à Montréal) et joueront à Oakland pendant 11 saisons.
Les Seals n’auront connu que de très minces succès, eux qui participent à deux reprises aux séries éliminatoires. Ils sont cependant éliminés au premier tour à leurs deux participations.

Fait intéressant, le nom des Golden Seals de la Californie a été choisi pour plaire aux amateurs de San Francisco après l’échec de la construction d’un nouvel aréna dans la région. La LNH ne considérait d’ailleurs pas Oakland comme un marché viable, mais le géant de la diffusion télévisuelle CBS exigeait contractuellement une deuxième équipe en Californie (les Kings étant déjà installés à Los Angeles). La ville d’Oakland s’est donc retrouvée avec une franchise « par la bande ».
En 1976, l’aventure se termine et le club déménage à Cleveland et s’installe en tant que Barons. Deux saisons plus tard, ils fusionneront avec les North Stars, au Minnesota.
Les Scouts de Kansas City
Avant les Devils du New Jersey, il y avait les Rockies du Colorado, et avant les Rockies, il y a eu les Scouts.
Évoluant de 1974 à 1976, l’équipe située à Kansas City dans le Missouri n’aura connu que deux campagnes catastrophiques terminant dernière dans sa division lors de leurs deux saisons dans la Ligue nationale de hockey. Les Scouts sont la 18e franchise de la LNH à voir le jour.

L’attaquant québécois Guy Charron y connaîtra un relatif succès, amassant 113 points en 2 saisons.
En proie à de sérieux problèmes financiers, l’équipe est finalement délocalisée en 1976 et s’en va au Colorado pour y devenir les Rockies.
Les Barons de Cleveland : petite ville, grand projet
La modeste ville de Richfield (moins de 4000 habitants lors du dernier recensement), en banlieue de Cleveland en Ohio, pourra toujours se vanter d’avoir été l’hôte d’une franchise de la Ligue nationale de hockey. Les Barons y seront installés de 1976 à 1978, l’équipe étant fondée sur les bases des défunts Golden Seals de la Californie.

Malheureusement, l’équipe est frappée dès leur première campagne par d’importants soucis financiers, elle qui ne sera pas en mesure de payer ses joueurs pendant plus de deux semaines. Cleveland terminera sa saison inaugurale dans le fond du classement de leur division.
Optimistes pour la suite des choses, les propriétaires injecteront d’importantes sommes pour relancer l’équipe. Une série de transactions est effectuée pour changer l’identité du club. Une série de 15 défaites consécutives coulera l’équipe qui terminera sa seconde et dernière saison avec 22 victoires en 80 matchs.
La LNH décide en 1978 de fusionner la franchise avec celle du Minnesota, elle qui connaît aussi des ennuis au niveau des finances.
Les Flames, de la Géorgie à l’Alberta.
Saviez-vous que la légende du Canadien de Montréal Bernard « Boom Boom » Geoffrion est le premier entraîneur-chef à avoir dirigé les Flames d’Atlanta ?

Geoffrion s’est vu attribuer le titre lors de l’entrée du club dans la Ligue nationale en 1972. Un autre Québécois, Daniel Bouchard, se voit confier un rôle important au sein de l’équipe, lui qui est responsable de garder la cage des Flames lors de leur début dans la LNH en duo avec un dénommé Phil Myre.
La nouvelle franchise connaît un début honnête, elle qui amasse 20 victoires, 19 défaites et 8 parties nulles.
Mais les choses se gâtent pour les Flames, eux qui connaissent une deuxième moitié de saison plus ardue pour finalement clore la saison à l’avant-dernière place de leur classement, mais au 12e de la LNH sur 16 équipes.
L’équipe persévère et rencontre du succès lors des campagnes suivantes, alors que l’équipe de la Géorgie atteindra les séries éliminatoires à 6 reprises lors de ses 8 premières saisons.
En 1980, les Flames sont vendus à un groupe d’entrepreneurs de l’Alberta et emménagent à Calgary où ils remporteront la Coupe Stanley en 1988-1989.
Le passage des Rockies : une existence plutôt frisquette
Après l’échec des Scouts à Kansas City et son déménagement au Colorado, la ville de Denver assiste à la naissance de sa première franchise de la Ligue nationale, les Rockies.
Les Rockies n’en mènent pas large lors de 6 saisons au sein de la LNH, eux qui n’auront participé qu’une seule fois aux séries éliminatoires. En 1980, dans une presque ultime tentative de relancer l’équipe, les Rockies engagent le (maintenant controversé) entraîneur Don Cherry.

Mais les changements apportés à la direction du club n’auront pas les effets escomptés, l’équipe réalise le pire résultat de la ligue et termine avec une piètre fiche de 19 victoires, 48 défaites et 13 matchs nuls (pour 51 points).
Après avoir tiré le diable par la queue lors de leurs derniers moments dans la LNH, l’équipe quitte Denver pour s’installer au New Jersey où ils deviennent les Devils.
Les North Stars du Minnesota : quelques bons flashs et un drame
Les North Stars prennent vie lors de la fameuse expansion de 1967 et feront partie de la Ligue nationale de hockey pendant 30 années. Ils participeront à deux reprises, sans succès, à la grande finale pour l’obtention de la Coupe Stanley.

Leur première saison est ternie par le décès de leur attaquant Bill Masterton. Le joueur de centre est mis en échec lors d’un match contre les Seals de la Californie et se frappe durement la tête sur la glace. Ce dernier ne portant pas de casque, il tombe dans un coma et finira par succomber à sa blessure quelques jours plus tard. À ce jour, il s’agit du seul joueur à décéder des suites d’une blessure subie directement lors d’un match de la LNH.
En 1988, les North Stars repêchent le légendaire Mike Modano. Malgré la venue d’un jeune joueur vedette, le public ne semble plus s’intéresser aux activités du club et les North Stars s’engouffrent faute de revenus.
C’est finalement en 1993 que le club fera ses valises pour bouger vers le Texas, où les Stars naîtront.
Les Nordiques : la grande rivalité Québec-Montréal
L’année 1972 signe le grand retour du hockey professionnel dans la Capitale-Nationale. Les Nordiques évoluent 5 ans dans l’Association mondiale de hockey avant de faire le saut dans la LNH. Même si le club n’aura jamais accédé aux grands honneurs, il aura tout de même marqué l’histoire de la Ligue nationale de hockey.
Parmi les principaux faits d’armes des Nordiques: l’arrivée de Maurice Richard en tant qu’entraîneur. La présence du « Rocket » derrière le banc donnera une certaine notoriété au club lors de leurs grands débuts dans la LNH. Ce dernier quittera ses fonctions après deux matchs seulement, mentionnant qu’il ne pouvait supporter la pression du poste d’entraîneur-chef
Mais c’est surtout la grande rivalité avec le Canadien qui marquera les esprits des Québécois. Cette lutte entre les deux équipes se culminera avec la Bataille du Vendredi saint, lors du 6e match de la finale de la division.
Les Whalers d’Hartford
Les habitants de la ville de Hartford auront eu la chance de voir évoluer un club de hockey professionnel pendant un quart de siècle.
Les Whalers (1972-1997) ont joué dans l’Association mondiale de hockey pendant 5 ans avant de faire le saut vers la Ligue nationale de hockey en 1979.

Les Whalers auront connu un modeste succès dans la LNH, eux qui ont participé 10 fois aux séries éliminatoires en 18 saisons. Lors de leur dernière participation, les Whalers sont éliminés par le Canadien de Montréal dans un 7e match au bout de deux périodes de prolongation.
Le manque de financement pour un nouvel aréna ainsi que la perte d’intérêt des amateurs de la ville de Hartford pour leur équipe forcent les propriétaires de l’époque à déménager. Ils deviendront en 1997 les Hurricanes qui évoluent encore à ce jour à Raleigh en Caroline du Nord.
Les Thrashers d’Atlanta
Les Trashers d’Atlanta deviennent en 1999 la vingt-huitième franchise en activité dans la Ligue nationale de hockey. Ils ne participeront qu’une seule fois (2006-2007) aux séries d’après saison.
Plusieurs grandes vedettes ont évolué avec les Trashers, notamment Ilya Kovalchuk, Marián Hossa et Andrew Ladd.
En 2011, après 12 saisons, l’aventure se termine pour les Trashers. Le club déménage à Winnipeg pour s’y installer en tant que Jets. La ville d’Atlanta n’a toujours pas revu de hockey de la LNH depuis leur départ.
Selon vous, quelle sera la prochaine franchise à disparaître de la carte de la LNH ?